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Lâcher prise, s’ouvrir à l’imprévu et accepter

Quand on lâche prise, il s’agit simplement de laisser être ce qui est présent. Le lâcher-prise ne nous est pas étranger, c’est ce que nous faisons chaque nuit en nous endormant et en laissant notre corps et notre esprit lâcher-prise. Nous sommes donc déjà des experts en la matière, il suffit juste d’appliquer cette capacité à l’état de veille. Lâcher-prise, c’est dire oui à ce qui est, c’est accepter le monde, les événements, les circonstances, les conditions de la vie. Tout ce que je ne peux pas changer.

Alors, comment cultiver le lâcher-prise ?

Un puissant levier du lâcher-prise est la connaissance et la conscience de soi, passant par la compréhension de ses propres fonctionnements. Prendre du recul sur soi peut être un exercice exigeant. Cela touche en effet à notre image de nous-même, à nos imperfections, aux écarts entre nos ambitions et nos capacités. Avant tout, l’idée est d’être conscient du risque de rumination et savoir y couper court quand il se produit. Si votre dialogue intérieur s’approche de l’autodénigrement ou de la culpabilisation, mettez-vous en alerte. Rappelez- vous alors l’importance de s’accepter sereinement tel que l’on est. De fait, une étude du professeur Steven Rogelberg a montré une forte corrélation chez les dirigeants entre l’auto-acceptation et le niveau d’efficacité personnelle et de créativité. Orientez plutôt vos réflexions sur les enseignements pour l’avenir. Quand on s’interroge sur soi, le réflexe est souvent de se demander « pourquoi » : « Pourquoi ai-je réagi comme cela ? » ; « Pourquoi n’ai-je pas été plus affirmatif ? ». Or cela nourrit aisément des ruminations improductives, en tournant l’attention vers la recherche d’un modèle explicatif de sa personne que l’on est bien en mal d’identifier, tant la réalité́ est complexe et nuancée.

Apprendre à s’apprécier tel que l’on est…

Evitez tant que vous le pouvez de tirer des conclusions générales à partir d’un seul élément. Décomposez ce qui s’est passé : vous avez probablement été mauvais sur certains aspects, bon sur d’autres.

Tentez de prendre du recul sur vos attentes à votre égard. Prenez conscience que le perfectionnisme, s’il aide à progresser, peut avoir des effets destructeurs.

Observez-vous « de l’extérieur ». La situation est-elle aussi critique que vous le vivez ? Toute la responsabilité́ de l’échec vous est-elle imputable ? Apprenez à n’être pas plus dur vis-à-vis de vous-même que les autres ne le seraient.

Tentez enfin de remplacez les pensées négatives qui vous assaillent par des pensées plus positives et plus constructives. Ex : « J’ai raté cette négociation mais j’en ai réussi d’autres. Et la prochaine fois, je saurai à quoi faire attention. »

Un autre levier à cultiver est celui de l’adaptation à la nouvelle réalité.

Des chercheurs ont montré que le simple fait de formuler la situation en « J’avais prévu autre chose, mais c’est ce qui est arrivé » permet de mieux l’accepter et de préserver son énergie pour trouver des solutions.

À l’inverse, plus on s’arcboute sur le planning initial, plus on nourrit sa frustration, au détriment de la capacité d’adaptation. C’est pourquoi mieux vaut rapidement faire la part des choses entre ce qu’il faut accepter comme nouvelle donne, y compris un possible report de l’échéance annoncée, et ce sur quoi l’on peut agir. Cet effort de « lâcher prise » est la meilleure façon de préserver sa capacité d’identifier une solution – et, qui sait, peut-être de terminer malgré tout dans les délais initialement visés…

Notre énergie et notre talent sont bien mieux employés à rebondir qu’à se battre contre une situation sur laquelle on a peu de prise.

POUR ALLER PLUS LOIN

Eckhart Tolle – Le pouvoir du moment présent

Christophe Fauré – S’aimer enfin ! Un chemin initiatique pour retrouver l’essentiel

Source – Manageris