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Mieux vivre son travail en découvrant ses intérêts professionnels

Dans un article du Monde.fr paru en octobre ayant pour thème la réorientation des jeunes diplômés du supérieur, on apprend que des jeunes adultes ayant fait des études brillantes,  valorisées socialement, ont tout quitté pour s’investir dans des métiers manuels. Ils ont ainsi laissé bureau, confort, sécurité pour s’investir dans un projet plus proche de leurs aspirations, de leurs valeurs et de leurs intérêts. L’explication de ces virages professionnels peut prendre des formes bien différentes mais cet article m’a donné envie de me concentrer sur une notion à mon sens méconnue et déterminante dans le processus d’orientation : la connaissance de nos intérêts professionnels. J’ai donc choisi de vous présenter de la manière la plus simple possible la définition d’un intérêt, vous jugerez ainsi de son importance dans le choix des études et d’un métier. Je donnerai ensuite les moyens pour les identifier afin de mieux s’orienter.

Alors, c’est quoi un intérêt professionnel ?

Plaisir, sens, attention : trois ingrédients essentiels.
Les intérêts représentent les objets, les actions, les environnements vers lesquels nous nous dirigeons naturellement car nous y trouvons du plaisir, nous y mettons de l’attention et parce que cela nous motive.  C’est quelque chose qui éveille l’attention en la focalisant sur un objet ou une activité en particulier. C’est quelque chose qui met l’accent sur la composante affective et subjective d’un objet, sur le sentiment de plaisir que suscite une activité. Enfin, c’est quelque chose qui donne du sens, une direction à notre action.

Selon John L. Holland (1919 – 2008), psychologue américain, les intérêts professionnels sont définis comme « l’expression de la personnalité au travail, dans les passe-temps, les activités récréatives et les préférences ». Si je reformule, nos intérêts dits « professionnels » que l’on peut donc traduire en métier, peuvent s’exprimer au travail, à l’école mais aussi dans nos passions, nos jeux et toutes les activités qui nous attirent et cela dépend de notre personnalité.

Dans l’article du Monde, on peut lire l’exemple de Virginie qui a réalisé de grandes études de commerce avant de devenir vigneronne quelques années plus tard. Lors de ses études et au cours de son premier job, Virginie a peut-être trouvé un certain sens et a mobilisé son attention pour réussir là où on l’attendait. Mais peut-être lui manquait-elle la notion de plaisir lié au travail en extérieur, l’attention portée à la nature, la création d’un produit comme le vin, c’est pourquoi elle a opéré ce virage. Elle exprimerait donc un intérêt plus élevé pour le travail de la vigne (en extérieur, proche de la nature) que pour les métiers appris en école de commerce.

Pour nous aider dans nos choix, comment connaître nos intérêts professionnels ?

Le docteur John L. Holland peut y répondre. Dans les années 60, il a établi une typologie des intérêts professionnels, nommée « RIASEC ». Ce modèle, représenté par un hexagone, regroupe les intérêts professionnels en 6 domaines : R pour le domaine Réaliste, I pour Investigateur, A pour Artiste, S pour Social, E pour Entreprenant et C pour conventionnel.

La figure ci-dessous décrit les 6 domaines selon les activités professionnelles qu’ils représentent. Il existe également une description en termes d’environnement, de valeurs, de méthode de travail que je vous présenterai surement dans un prochain article.

A la lecture de ce modèle, nous pouvons aisément comprendre que Virginie (vigneronne), épanouie maintenant dans un métier à forte dominante « Réaliste » (cf. ci-dessus), ait pu ressentir un certain manque dans sa première vie professionnelle.

Pour poursuivre la réflexion, cela peut expliquer également qu’il n’est pas facile d’émettre un choix de métier dans lequel nous devrons construire, soigner, réparer, chercher, communiquer, conseiller ou vendre dans un milieu où les activités demandées sont écrire, compter et apprendre. Ou comment comprendre l’anxiété des étudiants au moment de choisir leur orientation…

Connaître ses intérêts pour mieux choisir son job, son orientation, sa place

Nos intérêts s’articulent généralement autour de 2 à 3 domaines professionnels de Holland et cela dépend, comme écrit plus haut, de notre personnalité. Une classe, une famille, une unité de travail regroupent des personnes ayant des profils souvent très différents : il peut y avoir des personnes dont les intérêts s’articulent autour des domaines RIC (Réaliste, Investigateur, Conventionnel), ou ASE (Artiste, Social, Entreprenant), ou encore SE, CES, RIA etc… Il existe ainsi des dizaines de combinaisons.
Cela explique qu’un jeune n’ait pas forcément envie de faire le même métier que son père ou sa mère, que l’ouvrier le plus efficace n’ait pas forcément envie d’être le chef de son équipe ou qu’un bon élève préfère s’orienter vers un métier manuel (et oui, même ça c’est possible…).

Plus concrètement, comment évaluer nos intérêts professionnels ?

Dans un premier temps, la lecture de la typologie RIASEC peut vous permettre de faire une auto évaluation, si vous êtes à l’aise avec les notions d’activités et d’environnements professionnels. Parmi les personnes que j’accompagne, certaines y arrivent très facilement, d’autres non. Il n’est pas toujours aisé de bien se connaître sur ces thématiques-là.

Ensuite, il existe des tests permettant d’évaluer précisément nos intérêts professionnels. Je fais systématiquement passer le test d’évaluation des intérêts professionnels nommé STRONG lors d’un accompagnement pour un adulte en questionnement professionnel ou un jeune en recherche d’orientation. Cela permet d‘établir précisément votre niveau d’intérêt pour les 6 catégories de la typologie de Holland ainsi que pour les sous domaines associés. Exemple : les sous domaines de la catégorie « Artistique » sont « arts visuels et conception », « communication et médias », « métiers du spectacle » et « arts culinaires ». Le test compare même vos résultats sur une échelle de 130 métiers codifiés. Exemple : Musicothérapeute = SA (Social, Artiste).

Dans certains cas, le test vient conforter l’auto perception, dans d’autres, il vient révéler à la personne des intérêts que l’on ne se permet pas d’explorer. Le but étant de mieux se connaître pour mieux s’orienter, car, avant tout, nous sommes plus efficaces dans ce qu’on aime.

Thomas

Ils ont passé le test STRONG...

François, Prothésiste dentaire 

Il est important d’être épanoui dans sa vie professionnelle, on y passe une bonne partie de notre temps ! Changer de métier et se lancer dans une reconversion professionnelle n’est pas une décision facile à prendre, mais le test STRONG m’a réconforté dans mon choix et m’a poussé à le faire !!! Je le conseille à tous !

 

Marine, Sophrologue

Grâce au test STRONG et à l’explication pertinente de Thomas, j’ai pu valider que mon projet professionnel actuel était en phase avec mes envies et ambitions. Je me posais beaucoup de questions sur ce choix qui reste un challenge pour moi, et je suis enfin rassurée et confortée dans celui-ci. Grâce à cette analyse, je sais que j’ai fait le bon choix et je dois continuer à m’accrocher à mon projet. Un grand merci à Thomas!

 

Dorothée, Psychologue
J’étais en recherche d’emploi quand j’ai passé le test et en difficulté car peu de postes dans ma branche. Je me posais beaucoup de questions quant à une éventuelle réorientation. Passer le STRONG m’a confirmé que j’aime énormément mon travail car il est fortement corrélé à mes intérêts. Finalement, ça m’a encouragé à persévérer dans ma branche. Et à me lancer dans un projet, car j’ai découvert que le domaine « entreprenant » était aussi assez prégnant dans mes résultats. Pour mieux se connaître je vous le recommande !